1160
1388

Hautefort au coeur des convoitises
Hautefort a bien mille ans ! Les premières traces du Château de Hautefort remontent au IXe siècle. Il s’agit du « castrum de Autafort », forteresse des vicomtes de Limoges construite sur un ancien camp romain. En 1660, le célèbre troubadour Bertran De Born devient seigneur de Hautefort, conjointement avec son frère Constantin. Les deux frères sont en conflit durant 20 ans.
En 1183, Bertran de Born défend Hautefort face au siège de l’armée de Richard Coeur de
Lion. Prisonnier, puis gracié par Henri II d'Angleterre, Bertran l’emporte sur son frère et devient seul seigneur de Hautefort.
En 1388 Hélie de Gontaut, seigneur de Hautefort par sa femme Mathe de Born, descendante de Bertran, prend le nom et les armes de Hautefort pour leurs enfants.
1588
1695

L'âge d'or de Hautefort
À la Renaissance, le château se transforme une première fois. François de Hautefort donne au château l’entrée fortifiée que nous connaissons aujourd’hui. En 1614, François de Hautefort devient le 1er marquis de Hautefort. La seigneurie de Hautefort est érigée en marquisat par la Reine Marie de Médicis, mère du jeune Louis XIII et régente. En 1640, Jacques-François de Hautefort succède à son grandpère François de Hautefort. Il entame la véritable transformation du château fort en demeure du Grand Siècle et la confie à l’architecte Nicolas Rambourg.
Les grands travaux du château s’accélèrent : galerie, chapelle, cour d’honneur, escaliers et
toitures. L’architecte Jacques Maigret prend le relais et les travaux de l’Hôtel-Dieu dans le
village sont lancés. En 1695, la construction du château tel que nous le connaissons aujourd'hui s'achève. 30 personnes y travaillent et vivent chaque jour. Les terres et forêts fournissent une riche production agricole et alimentent l’économie locale.
1792
1890

Le temps des incertitudes
En pleine Révolution française, Hautefort est épargné grâce aux habitants du village qui prennent les armes pour le défendre contre l’assaut des sans-culottes d’Excideuil. L’époque est tumultueuse et la salle du bûcher sert de prison. En 1818, le baron de Damas épouse Charlotte-Laure de Hautefort. Lui et sa femme modernisent le domaine agricole.
En 1856, le fils du baron, le comte Maxence de Damas d’Hautefort, reprend le domaine. Il réaménage les jardins à la française et crée le parc à l’anglaise avec l’aide d’un célèbre paysagiste, le comte Paul de Choulot. Le comte Maxence de Damas meurt ruiné en 1887. Sa veuve vend le château en 1890. Après plus de sept siècles de transmission familiale, le château sort de la famille de Hautefort. S’ensuivent quarante ans de négligence.
1929
1968

L'histoire d'une passion
La baronne de Bastard et son mari Henry font l’acquisition du château, alors très délabré. Des travaux de restauration immenses débutent, poursuivis jusqu’à la guerre et repris dans les années 50. 1965 voit la première ouverture du château au public. Les visiteurs redécouvrent ce joyau du Périgord restauré. La baronne s’installe au château dans ses appartements privés.
Le 30 août 1968, le château est victime d’un dramatique incendie. En une nuit, 30 ans de restauration sont effacés par une cigarette jetée dans les combles. Toitures, charpente, intérieurs et corps central sont réduits en cendres. La baronne lance une levée de fonds dans l’émission « Chefs d’oeuvres en péril ». Elle jette toute son énergie et toute la fortune qui lui
reste dans l'aventure de la reconstruction. En 1978, après 10 années de travaux acharnés,
cette deuxième restauration est couronnée par la visite de la reine mère d’Angleterre qui séjourne à Hautefort. Le château rouvre au public avant que la Fondation du château de hautefort ne soit créée en 1984.
1968

L'incendie de 1968
Il n’en reste plus que les murs extérieurs profondément calcinés. Un élan de générosité national et, surtout, celui de la population des environs, très attachée au château, encouragent la baronne à entreprendre la reconstruction. Le château est alors restauré une deuxième fois par Madame de Bastard qui, jusqu’à son décès en 1999, aura voué sa vie entière à la sauvegarde du château, engageant sa fortune personnelle et vendant ses œuvres d’art pour réunir les fonds nécessaires à la reconstruction.
Emus par sa passion et sa détermination, tous se mobilisent pour l’aider et l’encourager, depuis les habitants du village jusqu’à des personnalités de l’époque, telles que Pierre de Lagarde ou André Malraux, autant de nouveaux passionnés, anonymes ou connus, qui ont participé à la sauvegarde d’un des plus prestigieux monuments du sud-ouest de la France.
1968
1984

La reconstruction
La baronne jette toute son énergie et toute la fortune qui lui reste dans l'aventure de la reconstruction. Les façades et les charpentes sont reconstruites, ainsi que les plafonds, les décors et les pièces qui sont restaurés et restitués à l’identique à partir de photos. Le château est entièrement remeublé. Les boiseries du château de Kerlaudy, demeure léonaise du gouverneur des Mascareignes laissée à l’abandon, sont récupérées. La baronne de Bastard s’installe à nouveau dans le château en 1977 et l’ouvre à la visite.
En 1978, après 10 années de travaux acharnés, cette deuxième restauration est couronnée par la visite de la reine mère d’Angleterre qui séjourne à Hautefort. En 1984, la baronne crée la Fondation du château de Hautefort à laquelle elle fait donation du bâtiment et de son immense domaine, ainsi que de son mobilier et tout son contenu.
1999
2025

L'engagement d'une famille
En 1999, Hélène David-Weill prend la tête de la Fondation suite au décès de la baronne à 98 ans. Michel David-Weill, neveu de la baronne, Président de la banque Lazard et grand mécène, poursuit avec Hélène l’oeuvre de restauration. Les travaux s’enchaînent depuis : restauration et
ouverture au public des appartements (2008), restauration des toitures (2013) et restauration de la cour d’honneur et de la chapelle (2018).
ouverture au public des appartements (2008), restauration des toitures (2013) et restauration de la cour d’honneur et de la chapelle (2018).
Une troisième génération familiale arrive : Pierre Mordacq, mari d’Agathe David-Weill, petite-nièce de la baronne de Bastard, prend la présidence de la Fondation. En famille, ils prolongent cette grande histoire et vous accueillent aujourd’hui à Hautefort.
2025

La Fondation du Château de Hautefort
« Aujourd’hui ma femme, petite-nièce de la Baronne de Bastard, et moi-même, poursuivons cet engagement. Cela fait donc neuf décennies et presque quatre générations que la famille de la Baronne de Bastard s’engage à Hautefort. C’est sous la forme d’une Fondation que notre famille poursuit sa mission : restaurer et partager la beauté de Hautefort. La Fondation offre au château le meilleur des deux mondes, c’est-à-dire l’engagement qui va de pair avec l’attachement fort d’une famille, une gestion professionnelle ainsi que la transparence d’une gouvernance sous tutelle publique » , explique Pierre Mordacq, Président de la Fondation du Château de Hautefort.