Initié par Jacques-François de Hautefort, le projet de création de fonderies pour fournir en canons la marine royale de Louis XIV a été mis en œuvre par son cousin germain François d’Ajat de Hautefort. Il s’agit des fonderies d’Ans, situées à 15 km de Hautefort. Une fois réalisés, les canons étaient acheminés par voie terrestre au port du Moustiers sur la Vézère d’où ils étaient transportés par voies fluviales puis maritime jusqu’aux arsenaux de Rochefort.
Si vous prêtez attention au buste de Colbert, au portrait de Louis XIV ainsi qu’à celui du marquis de Hautefort, vous constatez qu’ils abordent tous les trois une croix de Malte suspendue à un large ruban de couleur bleue. C’est le signe de leur appartenance à l’ordre du Saint-Esprit, suprême distinction dans l’aristocratie française au XVIIe siècle, à l’image des plus hauts grades de l’actuelle Légion d’honneur. Jacques-François de Hautefort et Colbert faisaient d’ailleurs partie de la même promotion de 1661. Le ruban bleu distinctif qu’arborent les membres de l’ordre du Saint-Esprit leur a d’ailleurs valu le surnom de “cordons bleus”. L’expression s’est ensuite appliquée à la cuisine, sans doute en raison des succulents déjeuners autour desquels ils se réunissaient. La renommée de ces repas fut telle qu’on employa l’expression « Faire des festins de cordons bleus ». Le qualificatif passa ensuite des organisateurs aux réalisateurs, pour s’appliquer aux cuisiniers eux-mêmes !
Peint par l’artiste flamand Adam-François van der Meulen ce tableau a rejoint les collections de la Fondation en 2025. Il dépeint l’entrée de Louis XIV à Douai en 1667. Faites bien attention au personnage à cheval à droite en rouge. Il accueille la Reine Marie-Thérèse. Qui d’autre que le premier écuyer de la Reine était mieux place pour ce faire ? Il se pourrait donc bien que ce personnage soit Jacques-François de Hautefort !