Les fauteuils situés autour du majestueux bureau proviennent de la manufacture royale de Beauvais, fondée en 1664 par Colbert. En les observant attentivement, vous pouvez découvrir qu’ils illustrent différentes fables de La Fontaine comme Le renard et la cigogne, Le singe ou Le loup et l’agneau.
Les dessus de portes du grand salon sont l'œuvre de Piat Sauvage. Il s’agit d’un peintre du XVIIIe particulièrement réputé pour ses décors en trompe-l’œil. Agréé par l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1781, il est ensuite nommé premier peintre du Roi Louis XVI. Il réalise le réputé Portrait de Marie-Antoinette, le plafond de la chapelle du château de Saint-Cloud et participe aux travaux de décoration de Versailles, du Petit Trianon, des châteaux de Fontainebleau et Rambouillet.
Voici un nouvel exemple des liens étroits qui lient Hautefort à Versailles. Comme son nom l’indique, ce style de parquet a été d’abord utilisé à Versailles pour remplacer les sols en marbre qui étaient trop fragiles. Il est composé de différents panneaux de bois carrés pré-assemblés, chacun constitué de lames de bois disposées en diagonale, qui s’entremêlent à la façon d’un tressage. Ici à Hautefort, trois essences de bois s’entrelacent sous vos pieds : du chêne rouge, du chêne clair et du noyer.
Situé au-dessus d’une commode à gauche en rentrant dans le grand salon ce tableau a été acquis par la baronne de Bastard, qui avait eu l’œil pour la grande maîtrise technique démontrée par le peintre, sans que celui-ci ne soit encore identifié à l’époque. Il se trouve qu’elle a eu raison car une expertise réalisée en 2011 a confirmé qu’il s’agissait d’un authentique Fragonard ! Le maître français du style rococo livre ici une véritable prouesse technique tout en simplicité : un jeune berger suivi de son chien, courant après son troupeau.
Situé face à vous en entrant dans le grand salon, le portrait du sculpteur Pajou par son fils fait partie des œuvres de la collection de la famille David-Weill qui ont été saisies par l’armée allemande en 1940. Il a ensuite été exposé au château de Neuschwanstein où s’opérait la sélection des œuvres qui avaient vocation à intégrer le musée d’Hitler. A ce titre, le tableau présente encore aujourd’hui au dos de son châssis les références d’inventaire allemand.