Le Château de Hautefort, véritable joyau du Périgord, se distingue par son histoire riche et son architecture grandiose. Ce monument emblématique, témoin des siècles passés, vous invite à plonger dans son passé fascinant et son présent prometteur.
Le premier propriétaire était Guy de Lastours vers l’an mille. Son descendant, Gouffier de Lastours, fut l’un des trente chevaliers entrant dans Jérusalem en 1099 avec Godefroy de Bouillon.
Au XIIème siècle, la forteresse appartient à la famille de Born grâce à une alliance. Cette famille comprend deux frères rivaux, Constantin et le troubadour Bertran de Born. À cette époque, le château comprenait un donjon et plusieurs tours reliées par des remparts.
La guerre éclate alors entre les deux frères. Constantin rejoint Henri II Plantagenêt et Richard Cœur de Lion. Bertran, lui, s’allie à Henri Court Mantel. En 1183, Hautefort est assiégé et pris par Richard Cœur de Lion. Après la mort de son aîné, Henri II, touché par l’éloge funèbre du troubadour, rend le château à Bertran de Born.
Au XVème siècle, une branche de la famille de Gontaut acquiert le château. Cette branche prend alors le nom et les armes de Hautefort.
Avec le temps, le château se transforme en demeure de plaisance. Il connaît son apogée au XVIIème siècle. François de Hautefort et son petit-fils Jacques-François travaillent avec deux architectes : Nicolas Rambourg, un lorrain, et Jacques Maigret, un parisien. Le château abandonne ses fonctions défensives pour devenir un château « à la moderne ». Il se compose d’un corps de logis et de deux ailes en retour d’équerre, avec deux tours circulaires.
Avec son style classique, Hautefort ressemble davantage à un château de la Loire ou de Versailles. Sa silhouette majestueuse reflète la puissance des seigneurs de Hautefort. Jacques-François devient premier écuyer de la reine Anne d’Autriche en 1656, puis conseiller du roi. Il est un des principaux fournisseurs des armées de Louis XIV. Sa sœur, Marie de Hautefort, est accueillie jeune à la cour et devient la favorite de Louis XIII. Le nouveau parcours de visite, inauguré en 2025, a à coeur de vous plonger dans cette époque classique du Château de Hautefort.
Le château est épargné pendant la Révolution mais manque de disparaître à la fin du XIXème siècle. Pendant la Révolution, il est utilisé comme « prison pour suspects » de 1793 à 1795 et sauvé de la destruction. La famille de Hautefort conserve le château jusqu’à la fin du 19ème siècle. La veuve du dernier propriétaire, le comte Maxence de Damas, vend le château en 1890 à Bertrand Artigues, un riche industriel. Après la mort d’Artigues en 1908, le château tombe en déclin. En 1925, des marchands de biens l’acquièrent, le dépouillent et l’abandonnent, menaçant presque sa disparition totale.
À la Révolution, le château et la famille sont défendus par les habitants de Hautefort. Une troupe conventionnelle venue d’Excideuil projetant de le détruire en tant que symbole de la féodalité d’Ancien Régime, les habitants du village font fondre leurs cuivres pour en faire des armes et sauvent leur château de la destruction.
Au XVème siècle, une branche de la famille de Gontaut acquiert le château. Cette branche prend alors le nom et les armes de Hautefort.
En 1929, un coup de foudre va sauver Hautefort, avec l’arrivée du baron Henry de Bastard et de sa femme Simone. Fascinés par les lieux et l’histoire du site, ils redonnent vie à la demeure et à ses jardins. Le château est entièrement restauré et remeublé par les nouveaux propriétaires. La Baronne poursuit seule les travaux après la mort de son mari en 1957, et ne peut s’installer au château qu’en 1966, pour deux ans seulement. Le 30 août 1968, le corps de logis central du château est détruit par un incendie.
Il n’en reste plus que les murs extérieurs profondément calcinés. Un élan de générosité national et, surtout, celui de la population des environs, très attachée au château, encouragent la Baronne à entreprendre la reconstruction. Le château est alors restauré une deuxième fois par Madame de Bastard qui, jusqu’à son décès en 1999, aura voué sa vie entière à la sauvegarde du château, engageant sa fortune personnelle et vendant ses œuvres d’art pour réunir les fonds nécessaires à la reconstruction. Emus par sa passion et sa détermination, tous se mobilisent pour l’aider et l’encourager, depuis les habitants du village jusqu’à des personnalités de l’époque, telles que Pierre de Lagarde ou André Malraux, autant de nouveaux passionnés, anonymes ou connus, qui ont participé à la sauvegarde d’un des plus prestigieux monuments du sud-ouest de la France.
Les façades et les charpentes sont reconstruites, ainsi que les plafonds, les décors et les pièces qui sont restaurés et restitués à l’identique à partir de photos. Le château est entièrement remeublé. Les boiseries du château de Kerlaudy, demeure léonaise du gouverneur des Mascareignes laissée à l’abandon, sont récupérées. La baronne de Bastard s’installe à nouveau dans le château en 1977 et l’ouvre à la visite. En 1984, elle crée la Fondation du château de Hautefort à laquelle elle fait donation du bâtiment et de son immense domaine, ainsi que de son mobilier et tout son contenu. Aujourd’hui, la partie des intérieurs qui n’est pas ouverte à la visite est toujours en cours de restauration.
« Aujourd’hui ma femme, petite-nièce de la Baronne de Bastard, et moi-même, poursuivons cet engagement. Cela fait donc neuf décennies et presque quatre générations que la famille de la Baronne de Bastard s’engage à Hautefort. C’est sous la forme d’une Fondation que notre famille poursuit sa mission : restaurer et partager la beauté de Hautefort. La Fondation offre au château le meilleur des deux mondes, c’est-à-dire l’engagement qui va de pair avec l’attachement fort d’une famille, une gestion professionnelle ainsi que la transparence d’une gouvernance sous tutelle publique » , explique Pierre Mordacq, Président de la Fondation du Château de Hautefort.
" La Fondation offre au Château le meilleur des deux mondes, l'engagement fort d'une famille avec une gestion professionnelle et transparente"
Pierre Mordacq - Président de la Fondation du Château de HautefortJohn Doe
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